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CRISE DE MILIEU DE VIE: ENTRE SOMMET ET VALLÉE, COMMENT REPRENDRE LE CONTRÔLE DE NOTRE VIE PROFESSIONNELLE?

  • Photo du rédacteur: Emilie Perrollaz
    Emilie Perrollaz
  • 28 août
  • 6 min de lecture

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LA VIE PROFESSIONNELLE APRÈS 45 ANS...


Ah, la vie professionnelle… Ce vaste théâtre où chacun occupe son rôle, parfois sous les projecteurs, parfois dans l’ombre des coulisses.


Il arrive que l’on entre en scène, les répliques soigneusement apprises, car c'est ce qu’on attend de nous. Mais une fois sous les feux de la rampe, une question surgit : "Est-ce vraiment moi qui joue ce rôle ?"


Et nos choix d’enfant ou d’adolescent ? Étions-nous poussés à embrasser un métier pour "faire plaisir à Papa", ou par un idéal qui n'était pas tout à fait le nôtre ?

Résultat : on se retrouve assureur alors qu’on rêvait secrètement de devenir DJ, ou magicien… à défaut d’avoir des pouvoirs magiques pour changer de voie.


Alors, soyons francs : il est peut-être temps de lever le rideau sur la pièce qu'on a écrite à moitié pour les autres. Peut-être est-il venu le moment de réécrire le script de notre vie.


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Au sommet et au creux de la vague...


A la cinquantaine, une étrange révélation nous percute : "J’ai trop joué la wonder woman pour les autres, et maintenant, j’ai envie de jouer mon propre rôle." 


Ou pire encore : "Tout ça… pour ça ?" 

Une désillusion tenace, celle de ne pas être à notre place, de ne pas avoir exploité tout notre potentiel, ou d’avoir poursuivi une course effrénée sans jamais vraiment savoir pourquoi.


Parfois, un déclassement, qu’il survienne après un burn-out ou un licenciement, s’apparente à une chute silencieuse.

Un jour, on dépose la clé de son bureau, et le lendemain, on se retrouve dénué d’étiquette, de titre, de repères. La blessure identitaire n’est pas simplement une crise professionnelle ; c’est un profond bouleversement du "qui suis-je ?"


Après des années à incarner la "cheffe", l’"avocate", ou la "CEO", il ne reste plus que l’ombre de ce rôle, et avec elle, un vide abyssal. Ce vide se mue souvent en une forme de spleen, voire de dépression, alimentée par le sentiment de ne plus être utile, de n'être "plus rien".


Peu à peu, ce vide se transforme en un sentiment insidieux de "non-existence", où l’on ne se reconnaît plus qu’à travers les souvenirs des autres. Cette mise au placard, qu’elle soit subie ou choisie, appelle une nécessité absolue : celle de se réinventer. Parce qu’il est essentiel de se redéfinir, sous peine de se laisser engloutir par l’oubli.



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"Tout ça pour ça"...


Atteindre le sommet de ses compétences, c’est un peu comme gravir une montagne : on se sent forte, accomplei, et l’on savoure la vue imprenable du sommet. On maîtrise son sujet, on est efficace, tout roule.

Mais parfois, après avoir atteint le sommet, on se retrouve seule avec soi-même, à contempler un horizon sans fin. Et soudain, une sensation étrange nous envahit, comme une fêlure. Ce sommet, pourtant synonyme de réussite, laisse place à un flottement, une incertitude.

L’efficacité a beau être présente, la question du "Et après ?" se fait de plus en plus pressante.


Dans cette quête de la perfection, nous avions oublié de nous reconnecter à nos véritables désirs. Et là, au sommet, tout semble flou, malgré un contrôle apparent.



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La mort du Moi... pour devenir enfin Soi (ou comment se réinventer sans trop pleurer)


Changer, c’est comme mourir un peu... Si, si, je vous assure!


Pour que certaines parts de nous puissent éclore, d’autres doivent se faire oublier. C’est un peu comme faire le ménage dans ses habitudes : parfois, il est souhaitable de laisser partir les idées anciennes pour faire de la place à de nouvelles perspectives.


Changer en douceur, bien sûr, mais... ce n’est pas toujours aussi simple.

Sortir d’un cocon, encore un peu hésitante, avec la certitude qu’un nouveau départ est possible... Bref, choisir de sortir de la caverne de Platon!


CHANGER PROFESSIONNELLEMENT: ET SI ON SE POSAIT LES BONNES QUESTIONS?

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Faire un état des lieux de sa situation actuelle


Avant de quitter la voie toute tracée pour partir en quête de ce qui nous met en joie (ou, à défaut, d’un emploi qui suscite un peu plus de passion qu'un simple instinct de survie), voici quelques réflexions à méditer pour éclairer notre chemin :


  • Pourquoi ai-je ce désir de changement ? Est-ce un vrai besoin ou une simple réaction à une certaine lassitude ?

  • Pourquoi maintenant et pas avant ? 

  • Quelles sont les possibilités de changement ? Tenons-nous compte de notre environnement ? Parce que souhaiter devenir écrivain à Paris alors qu’on vit à la campagne, ce n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus "simple".

  • Quelles sont les ressources disponibles ? Ce n’est pas tout de rêver, il faut aussi des ressources : financières, énergétiques, mentales… Ou au moins un bon café pour démarrer.

  • Quelles limites ? Parce que oui, parfois il y a des murs. Eh bien, apprenons à les grimper !

  • Les enjeux du changement : Et comment ça impacte-t-il notre vie ? Parce que ne voulons pas seulement changer de job, mais aussi sauver notre couple et éviter de finir sur la paille, n’est-ce pas ?


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Réévaluer nos choix : le retour vers le futur


Alors, pourquoi avons-nous choisi notre job actuel ? Parce que nous pensions que c’était la voie royale, ou parce que, finalement, on nous a dit que c'était "bien vu" ?


La vraie question est : pourquoi en sommes-nous encore là aujourd'hui ?

Comment pouvons-nous transformer la personne que nous avons été, pour devenir celle que nous aspirons à devenir?

Le but, c’est de faire de notre passé une source d'inspiration, pas une excuse pour ne pas avancer.


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Identifier les peurs : quand la crainte de l'inconnu devient le meilleur ami de la stagnation


Oui, je sais, le changement fait peur. Qui n’a jamais eu ce petit monstre qui guette dans l’ombre lorsque nous pensons à tout recommencer ? C’est exactement cette peur que nous sommes inviter à affronter.

L’idée, c’est de l'accueillir, la regarder droit dans les yeux et de lui dire : "Cette fois, tu ne m’auras pas."


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Quel est votre port de destination ?


Ce n'est pas juste une question de "je veux quitter mon job", c’est "qu’est-ce que je veux VRAIMENT ?"


Parfois, ça veut dire revenir à nos passions oubliées ou nos rêves abandonnés. Peut-être est-il temps de nourrir cette petite flamme créative qui sommeille en nous. Ce peut être l’écriture, la peinture, ou même la musique (en tout cas pas pour moi car cela ressemblerait plus à un chat en train de miauler sur des touches de piano).


Se faire aider ?


L’introspection est nécessaire, mais parfois, on peut avoir besoin d’un regard extérieur.

Un professionnel de santé peut nous aider à y voir plus clair, éviter les erreurs impulsives et prendre les bonnes décisions sans se prendre les pieds dans le tapis, pour nous aider à exprimer ce que nous ressentons, sans jugement.



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DECONNEXION: NOUS SOMMES-NOUS PERDU EN CHEMIN?


Explorer sa créativité


Notre travail nous étouffe-t-il? Fait-il encore sens? Ou sommes-nous coupé de nous-même?


Si la fatigue ou l'insatisfaction sont devenues notre leitmotiv, peut-être est-il temps de revoir la copie.


Le but ultime: retrouver une activité qui nous allume, nous stimule. Une activité créative, ou quelque chose de totalement différent, mais nous reconnecter à ce qui nous donne de la joie.


Avoir une vision globale : générer du nouveau à partir de l'existant!


Changer de job, ce s'engager pour soi-même. C’est une véritable mise en mouvement intérieur.

Il ne s'agit pas de modifier quelques détails à la surface, mais de nous demander si ces changements sont en phase avec notre évolution profonde, s'ils nous rapprochent de notre authenticité.

Et surtout, il est crucial de vérifier que chaque décision que nous prenons fait sens, qu’elle s’inscrit dans une vision plus large de notre vie.


Changer, oui... mais pas à n'importe quel prix!


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En bref, nous avons droit au changement, mais il doit être mûrement réfléchi. Car, si nous nous lançons dans une nouvelle aventure professionnelle sans nous poser les bonnes questions, nous risquons de nous retrouver à courir après une chimère…


Alors, ce changement, va-t-il dans le sens de notre processus intérieur ? De plus authenticité envers nous-même ?

Répond-il à nos aspirations de plénitude ou sommes-nous seulement engagé(e) dans des changements de surface ?

Avons-nous une vision globale de nous-même quand nous prennons telle ou telle décision ?

Comment pouvons-nous faire bénéficier de ce mouvement d’autres aspects de ma vie ?


Alors, rappelez-nous, le chemin vers un nouveau départ n’est pas une course, mais une évolution – chaque petit pas nous rapproche un peu plus de cette version de nous-même, que nous sommes destinés à devenir.


N'est-ce pas Nietzsche qui disait : "Deviens ce que tu es."?

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